Présentation de Crupies au 19e siècle le 05 novembre 2016

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Le samedi 5 novembre 2016 a eu lieu la présentation de notre livre dans la Chapelle Saint Jean à Crupies en présence d’une cinquantaine d’invités.
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Monsieur le Maire. Mesdames, Messieurs, Chers amis.
Tout d’abord, je voudrais vous souhaiter la bienvenue et vous remercier de nous faire l’amitié d’accepter notre invitation et d’être ici avec nous.
Je m’excuse à l’avance des fautes de français que je vais faire pendant mon petit discours.
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Comme vous, on se demande parfois “pourquoi on fait tout ça ?”
Vous avez des enfants ?
peut-être des petits enfants ?
Nous, on en a deux, très loin.
Par leurs ancêtres et à travers nous, ils ont les mêmes racines.
Comme nous, eux aussi sont encrés profondément dans ce petit village.
Dans le courant de l’histoire certains sont partis vers d’autres cieux pour trouver un avenir. Comme les Chastain, par exemple, qui se sont installés aux Etats-Unis ou les Borne, au Brésil. J’ai des contact avec leurs descendants. Et si les aïeux de ma femme n’étaient pas partis, je ne serais pas ici devant vous aujourd’hui.
En 2012, quand nous avons présenté notre premier livre sur Crupies, nous avons promis, un peu légèrement sans doute, … d’y ajouter une deuxième partie. Parfois je me suis sérieusement demandé si cette promesse était bien raisonnable mais le poids de mon éducation protestante m’a remis dans le droit chemin: On ne revient jamais sur une promesse faite…
Alors voilà ! … Nous vous présentons :
Crupies au 19e siècle ou la haute vallée du Roubion dans les turbulences de l’Histoire.
Comme je disais. Au cours du temps, les gens vont de plus en plus loin. Et la région où ils s’établissent est de plus en plus large.
Après la Révolution, la population est plus mobile qu’avant.
Ce phénomène est bien visible dans le choix des partenaires pour un mariage. Au 17 et 18ième siècle, on choisissait souvent d’une personne du même village ou d’un lieu assez proche tandis qu’après la Révolution, le territoire peut être beaucoup plus éloigné.
Ce livre est basé sur
les données des archives de l’Etat Civil de Crupies, Bourdeaux, Dieulefit et bien d’autres villes et villages,
des documents anciens qui viennent des réunions du conseil Municipal de Crupies
mais aussi des articles parus dans les journaux de l’époque.
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Comme la première partie, le livre est une étude sur ce village. Mais il nous semble qu’il est plus accessible et facile à lire que le premier.
D’abord parce que la période est plus proche de nous
mais aussi parce que nous avons pu nous servir des articles de la presse parus pendant la période décrite.

Nous abordons divers sujets p.e.
L’influence des évènements pendant la Révolution sur les habitants de cette région.
Saviez-vous que le battant de la cloche de cette chapelle a été enlevé pour que la population n’entende pas l’appel pour se rendre au service religieux ? C’était pendant la Révolution, au moment où les dimanches ont été supprimés. Le maire a dû réclamer ce battant des années plus tard pour pouvoir alarmer la population quand des bandes armées sillonnaient les campagnes pour piller et terroriser les villageois de la région. On appelle ce moment de l’Histoire « la terreur blanche ».

Je saisis cette opportunité pour remercier la mairie et l’association de la chapelle Saint Jean de nous avoir donné l’occasion de présenter notre livre dans ce beau bâtiment nouvellement restauré…

Ensuite nous voyons les victimes des guerres du 19e siècle. Dans les archives nous avons trouvé les actes de décès de 21 soldats, la plupart tombé pendant les guerres napoléoniennes.

Le plus navrant est que beaucoup sont morts, non à cause des batailles, mais de maladie, de malnutrition, d’absence d’équipement.

Camille Rousset en 1870 écrivait dans son livre sur Les soldats Volontaires des années de la Révolution :
Tandis que l’armée attendait vainement ses recrues, la plupart des volontaires attendaient leurs habits et leurs armes. Ceux de la Drôme( … ), étaient si mal habillés qu’ils « inspiraient le mépris » il n’y avait encore que vingt-cinq habits pour tout le bataillon. Des six bataillons levés (…), aucun n’était habillé à la fin du mois de janvier 1792 ; deux seulement étaient armés.

Non, je n’ai pas l’intention de parler de tous les sujets que nous abordons dans le livre. Je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-même. Pourtant je voudrais attirer votre attention sur une période importante de l’histoire locale. Je veux parler ici du coup d’Etat de 1851.

À l’élection présidentielle du 10 décembre 1848, aussi la Drôme a voté en masse pour Louis Napoléon Bonaparte.
Il a reçu 76% des voix.
Dans toute la Drôme ? Non ! Car quelques cantons peuplés d’irréductibles démocrates résistaient encore et toujours à l’imposteur. Dans le canton de Bourdeaux, il n’a recueilli que 27% des voix.
Le coup d’état qui lui a permis de devenir l’empereur Napoléon 3 a envoyé une quinzaine d’habitants de Crupies, à la tour de Crest qui servait alors de prison au moment de la révolte.

Pour terminer, je voudrais évoquer le chapitre sur les maires parce qu’il est essentiellement basé sur les documents des comptes rendus des conseils municipaux et des articles de la presse de l’époque.

Dans cette partie nous parlons
des petits et des grands événements qui sont arrivés pendant les mandats des divers maires. Donc pas seulement ce qui se passait à la mairie
mais tous les petits tracas et histoires de la vie de tous les jours:
Les mauvais chemins, les difficultés rencontrées avec certain garde-champêtre et surtout les tentatives de la commune pour boucher les trous du budget régulièrement en déficit.

Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier encore une fois la mairie et surtout pour avoir une pensée pour Monsieur Jean Louis Armand qui nous ouvrait les archives de la commune et faisait son possible pour faciliter nos recherches. Nous le regrettons.

Comme vous comprenez, un livre ne se fait pas sans corrections, de nombreuses corrections, et pourtant jamais assez. Mais heureusement nous avions un petit comité de lecture, exigeant et toujours pertinent. Je tiens à remercier ici Pascale Remiens et Annie Girard.

« D’ailleurs, je pense que c’est la Drôme qui coule sous le pont à Crest »
Merci aussi à ma femme, traductrice, correctrice et photographe.
Je voudrais aussi remercier le département qui a bien voulu accéder à notre demande pour soutenir notre projet à l’aide d’une subvention ; cela nous a permis de baisser le prix du livre; c’est pourquoi nous saluons Madame Burgard, en particulier, qui nous a aidé à préparer le dossier.
Par votre intermédiaire, Monsieur le Maire, j’offre ce livre à la commune de Crupies et je vous souhaite à tous une bonne lecture.
Pour ceux qui seraient intéressés, je vous propose de signer des exemplaires du livre.
Si cela intéresse certains amateurs, il nous reste quelques exemplaires de la première partie de notre étude sur Crupies et pour ceux qui désirent lire des petits récits basés sur l’histoire, nous les renvoyons vers notre recueil qui s’appelle « La sorcière dans la forêt de Saou ».

« D’ailleurs, je pense que c’est la Drôme qui coule sous le pont à Crest »
Je ne veux pas finir ce petit discours sans remercier tous ceux et celles qui nous ont donné un coup de main pour réaliser cette présentation.
Je vous remercie de votre attention.

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